Easy Rider

October 12, 2009

Ca y est, Robinson est motorisé. Il s’est mis dans la peau de Peter Fonda et s’est acheté une bécane. Avec les tunes qu’il s’est fait en vendant des magazines de noix de coco à l’entrée des banques. Bon c’est pas une grosse bécane, c’est juste une meule améliorée, mais c’est cool, et ça marche plutôt pas mal. Robinson est fin heureux, il peut descendre à la plage en mob’, et aussi rentrer de soirée sans trop galérer ; à pieds nus, sans t-shirt ni casque. C’est ça la liberté. Que la maman du petit Robinson ne s’inquiète pas, il est grand et prudent. De toute façon, en deux jours il a même pas encore pu passer la 3ème. Les rues de Mazunte c’est plutôt des chemins de cailloux, et ça monte pas mal. Donc faut slalomer doucement entre les cailloux et les chiens, et sans mettre pied à terre, parceque pas de chaussures. Demain, Robinson va faire un tour à Puerto Angel. On the road again.

Journée un peu difficile pour Robinson. Réveil en sursaut et mise en route laborieuse. Et direct en arrivant “au bureau”, le boss qui annonce : “Vamos a instalar un nuevo inversor en la casa de Gaïl. Vienes ?” Robinson a donc passé toute la matinée à bosser sur une installation, et il a vraiment mouillé le maillot. Mais bon, c’était bien plus interessant que de programmer le site internet.

Hier soir, Robinson a goûté du mezcal avec des voyageurs de passage à Mazunte. Un suisse, un autre français et deux anglaises. Il a sûrement goûté une ou deux bières aussi. Robinson rencontre pas mal de personnes qui sont en train de voyager et qui s’arrêtent à Mazunte pour se reposer quelques jours (ou quelques semaines). Ca permet d’échanger des idées, des plans, ou des ptits trucs à jouer à la guitare, c’est sympa.

Inventaire de la table de la cabane, au moment de l’écriture de cet article :
– un cahier
– un stylo
– un briquet
– un téléphone
– une sacoche
– un paquet de feuilles
– de l’herbe
– un magazine de surf
– un couvercle de casserole
– un livre de Carlos Fuentes
– une bouteille de Coca
– un bout de clope
– un lonely planet “Mexico”
– une capote
– un chargeur
– une fourchette
– un couteau
– un couteau suisse
– deux tasses en plastique
– trois cannettes de Corona
– deux bougies
– des cacahuètes
– du fromage
– une brique de sauce tomate
– un sachet de thé
– une boîte en plastique
– un bougeoir classique
– un bougeoir boîte de thon-cannette de Leffe-bougie “Vierge Marie”
– deux verres sales
– un agenda de la fac de Monterrey

Le tout sur un espace de moins d’un mètre carré. Donc oui, c’est un peu le bordel. Alors que le reste de la cabane est plutôt bien organisé : la bouffe est bien gardée, soit en hauteur soit dans des boîtes qui ferment, les fringues sont sur des chaises, pas sur le sol, y a pas (trop) de vaisselle sale qui traine, les objets de valeur dans la valise, rangée dans le cagibi qui ferme à clef. Les seuls trucs un peu chiant c’est le chiotte qui fuit, la douche qui est bouchée par les feuilles mortes, et les visites fréquentes d’animaux en tout genre…

Ta gueule le chat

October 5, 2009

Ca fait presque un mois que Robinson est revenu au Mexique. Le temps commence déjà à passer vite (même si on a l’impression qu’il s’est arrêté) ; ça veut dire que l’adaptation à la vie au village est bonne. Robinson se fait bien à sa nouvelle vie, et il passe enfin de vraies bonnes nuits, dans son hamac tout neuf fait sur mesure et équipé de sa moustiquaire spécial-hamac. Il retombe des fois carément en enfance, et passe des heures et des heures à nager, à regarder les vagues, ou à imaginer des formes de dingue dans les nuages ou dans les braises. C’est aussi un sacré luxe de pouvoir faire sa ballade sur la plage tous les soirs.

Enfin, pour le moment, Robinson va profiter du sac de glace qu’il vient d’acheter pour mettre ses bières belges au frais, et va se faire un ptit apéro avec la boîte de pâté qu’il a retrouvé dans son sac (merci maman). C’est simple les samedi soir à Mazunte, mais c’est bon.

Et pour ceux qui se posent la question : non, Robinson n’a pas trouvé Mrs. Robinson.

Quelques minutes plus tard …

Whaow ! Robinson vient de commencer son apéro, et il trouve ça vraiment superbe. La préparation du pâté a été un vrai cérémonial, pire qu’à la messe : “Puis Robinson rompît le pain, y mît un peu de beurre et beaucoup de pâté, prît une bouchée et le fît tourner à son chat en s’écriant : Ah la vache, c’est trop bon.” Une fois l’émotion de la boîte de pâté un peu retombée, Robinson a ouvert sa Leffe, parfaitement fraîche. La première gorgée a été grandiose. Il s’en lèche encore la moustache en souriant. Qu’est-ce-que c’est bon quand même les produits de la maison.

Robinson m’a demandé de vous passer un message, je vous le livre mot pour mot : “A ceux qui vont venir me voir ici, ramenez-moi du fromage et du chocolat s’il vous plaît. Merci”.